• Bien que de nos jours la communication se fasse de plus en plus souvent par voie numérique et que la crise du COVID-19 pousse les praticiens de l’EREE à élaborer des plans d’urgence et à remplacer les méthodes traditionnelles d’exécution et de suivi des activités d’EREE par des solutions numériques, les approches communautaires propices à l’instauration d’une relation de confiance demeurent essentielles à la réalisation d’activités d’EREE à la fois efficaces et adaptées. Il importe que les outils numériques (à l’image des applications) et les stratégies numériques (par exemple les campagnes sur les réseaux sociaux) viennent s’inscrire en complément d’interventions interpersonnelles et que les praticiens veillent à ne pas nuire et à ne pas élargir le fossé qui sépare les personnes connectées de celles qui ne le sont pas. Méthodes applicables à l’EREE • L’emploi de méthodes non numériques reste indispensable pour atteindre les communautés touchées et les groupes vulnérables n’ayant qu’un accès restreint, voire inexistant, au numérique. Dans ces cas précis, les relais communautaires – utilisés de longue date dans le secteur de la lutte antimines – et d’autres réseaux communautaires peuvent constituer des ressources extrêmement précieuses. Il conviendrait que les praticiens de l’EREE s’efforcent, si possible, de développer ces réseaux, tout en prenant les dispositions nécessaires pour se préparer et limiter les risques en cas d’obligation de réduire ou de renoncer à toute présence physique sur le terrain. Il importe de trouver des méthodes pour dispenser à distance des séances d’EREE complètes et interpersonnelles et pour atteindre les personnes d’un faible niveau d’alphabétisation, ayant un accès au numérique restreint ou présentant un handicap. • S’il est communément admis qu’il est essentiel que les populations exposées aient accès aux informations sur les risques et les comportements sûrs face aux EEI, aucun consensus ne s’est encore dégagé au sein du secteur sur la question de la présentation visuelles des EEI. En l’absence de solution universelle, il est recommandé aux praticiens de l’EREE de faire preuve de prudence, de mettre l’accent sur des messages plus généraux concernant la connaissance tactique des modifications du terrain (CTMT) et de rester vigilants face à l’imprévu. Si des images d’EEI sont utilisées, il est important de travailler en étroite coordination avec les équipes en charge des opérations d’enquête et de dépollution dans un souci constant de pertinence et d’exactitude. • En milieu urbain, où les frontières entre sécurité et insécurité se brouillent davantage, les praticiens de l’EREE se heurtent à des contraintes supplémentaires et doivent prendre ls dispositions nécessaires pour assurer la sécurité de leurs agents et veiller à ne pas nuire à l’ensemble de la communauté.
12 | Résumé
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