REVIEW OF NEW TECHNOLOGIES AND METHODOLOGIES FOR EORE

Au vu de tous ces éléments, il semble donc que les campagnes numériques d’EREE soient plus efficaces lorsque, plutôt que de s’y substituer, elles viennent s’inscrire en complément d’autres activités d’EREE, y compris à un niveau interpersonnel ou en face à face. L’EREE à l’aide d’outils numériques produit ainsi un effet multiplicateur extrêmement rentable ; elle permet d’accroître la portée des activités et d’atteindre un plus grand nombre de personnes tout en renforçant les messages transmis par d’autres moyens que le numérique. À noter cependant que certains participants à l’étude ont fait état de campagnes numériques isolées lancées dans des théâtres d’opérations complexes mais, au moment de la rédaction du présent rapport, on ne disposait que de peu d’informations, voire d’aucune, sur leur incidence.

La force des partenariats

Plusieurs des participants à l’étude ont mis en avant le rôle fondamental des partenariats et des approches collaboratives, un élément crucial qui peut contribuer à réduire les coûts, gagner du temps, accélérer l’innovation et accroître l’efficacité globale et l’impact des nouvelles technologies dans le secteur de l’EREE. Plusieurs modèles de partenariats ont été évoqués : Certains ont indiqué que s’adresser aux divisions en charge de la responsabilité sociale des entreprises ou des opérations de philanthropie de grandes sociétés de technologie pouvait constituer un moyen d’obtenir un appui financier ou à titre gracieux pour des projets d’EREE en lien avec le numérique (comme illustré par l’étude de cas sur les publicités sur Facebook, p. 28) et de tirer parti des réseaux sociaux pour diffuser des messages d’éducation au risque jusque dans des zones difficiles à atteindre. D’autres ont mis en avant qu’il était important de s’associer avec des entreprises spécialisées dans des domaines comme la réalité étendue, le divertissement éducatif, les campagnes d’information en vue de la modification des comportements, le marketing, les télécommunications et autres, en fonction du projet d’EREE envisagé. Les participants à l’étude ont précisé que le plus souvent, les acteurs de ces secteurs connaissaient très mal la lutte antimines et/ou jugeaient l’EREE trop pointue; il incombe donc au secteur de la lutte antimines d’informer ces nouveaux partenaires potentiels et de mettre en relief les domaines dans lesquels ils peuvent apporter une valeur ajoutée. • Certaines personnes interrogées ont donné des exemples d’initiatives menées en collaboration avec plusieurs parties prenantes comme des autorités nationales, des opérateurs, des ministères, des instituts de recherche ou des entreprises de communication dans le but de trouver les moyens les plus efficaces de communiquer avec les bénéficiaires visés et de travailler ensemble à l’élaboration de projets d’EREE novateurs (à l’image du projet «Pasos seguros» mis en œuvre en Colombie présenté à la p. 77). Ce type de collaboration permet ainsi aux acteurs du secteur de l’EREE, du développement numérique et d’autres secteurs de mettre en commun leurs ressources et leurs compétences et d’échanger des points de vue différents pour définir la marche à suivre la plus adaptée.

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