REVIEW OF NEW TECHNOLOGIES AND METHODOLOGIES FOR EORE

Il ressort de la présente étude que plusieurs éléments doivent être pris en compte aux fins de la mise en œuvre à distance d’activités d’EREE par des moyens non numériques. Premièrement, il importe que les praticiens de l’EREE identifient clairement les acteurs en mesure d’intervenir dans la/les région(s) visée(s) et établissent comment les mobiliser en toute sécurité. Il pourra s’agir de groupes itinérants (p. ex. des bergers), d’acteurs des secteurs public ou privé (comme dans le cas des chauffeurs-livreurs de bouteilles de gaz, d’ouvriers du bâtiment ou d’agents des services publics), d’autres acteurs humanitaires (p. ex. des Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge), des spécialistes de la protection, du développement ou de l’éducation, etc. Dans tous les cas, et plus particulièrement lorsque d’importantes questions de sécurité seront en jeu, la prise en compte des spécificités du conflit et de l’environnement et le respect de l’approche consistant à «ne pas nuire» seront des conditions préalables incontournables. De nombreux participants à l’étude ont insisté sur la nécessité de se préparer et de limiter les risques liés à l’obligation de réduire ou de renoncer à toute présence physique sur le terrain. Pour ce faire, ils ont notamment préconisé de: • Établir des partenariats stratégiques à long terme avec la société civile et d’autres secteurs. • Investir dans le développement des capacités au niveau communautaire, notamment en ce qui concerne les partenaires locaux, les réseaux de relais communautaires et les pairs éducateurs. Pour ce faire, il est recommandé d’impliquer d’emblée les communautés et tous les autres partenaires concernés, de s’assurer qu’ils respectent bien la diversité et la parité hommes-femmes et qu’ils atteignent tous les groupes cibles de la région, de les laisser s’approprier les plans de mise en œuvre et de suivi, et d’assurer un suivi dans le cadre de réunions aux dates et à l’ordre du jour préétablis (en présentiel ou par visioconférence). 57 • Utiliser plusieurs supports et outils d’EREE dont tout ou partie ne nécessitera aucune intervention humaine (comme dans le cas des dispositifs vocaux d’éducation au risque). • Prévoir un stock de matériel en cas d’urgence à l’intention des partenaires ou des relais communautaires intervenant dans des zones reculées (ce qui est plus difficile si des exemples d’EEI doivent être montrés – voir page suivante). • Prévoir une certaine souplesse dans les plans pour pouvoir apporter des modifications ou faire des ajustements en fonction de l’évolution de la situation sécuritaire. En cas de capacités limitées en matière de dépollution, par exemple pour des raisons de sécurité, il conviendra d’en tenir compte dans les messages sur l’EREE de manière à ne pas saper la confiance de la population (p. ex. lorsque des signalements concernant la présence d’engins explosifs ne peuvent être suivis d’effet).

54 | Chapitre 2

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