Enfin, des participants à l’étude ont fait remarquer que trop souvent, dans les régions les plus inaccessibles, les campagnes d’information du public reposant sur des panneaux d’affichage ou des outils numériques sont les seuls moyens de communiquer avec les groupes cibles. Il convient donc de redoubler d’efforts pour élaborer et tester de nouvelles méthodes en vue de dispenser à distance des séances complètes et interpersonnelles d’EREE, et afin d’atteindre les personnes d’un faible niveau d’alphabétisation, ayant un accès au numérique ou à l’électricité restreint ou présentant un handicap. MÉTHODES PROPRES À L’ÉDUCATION AUX RISQUES DES EEI À de nombreux égards, l’éducation aux risques des engins explosifs improvisés et l’éducation au risque des mines sont assez proches. Dans les deux cas, l’objectif est de faire face au danger de mort qui pèse sur les membres d’une communauté – généralement indécelable par une personne inexpérimentée – et de promouvoir l’adoption de comportements plus sûrs. Toutes deux s’appuient en outre sur les mêmes principes directeurs, gage de leur efficacité. Pour autant, on relève quelques différences notables qui posent certains problèmes s’agissant de l’éducation aux risques des EEI. Premièrement, on peut trouver des EEI dans des endroits qui, au premier abord, peuvent paraître plus aléatoires que dans le cas des champs de mines traditionnels. Ils peuvent également être dissimulés dans toutes sortes de contextes, ce qui rend leur détection plus difficile. Dans certains cas, leur dissimulation intentionnelle les rend presque impossibles à trouver à moins de recourir à une enquête technique et de réaliser une fouille. Deuxièmement, il est fréquent que les EEI soient faits d’éléments et de matériaux apparemment sans danger. Troisièmement, les modes d’utilisation des EEI répondent rarement à des schémas précis, leur quantité varie d’un endroit à l’autre et ils évoluent rapidement.
Le débat sur la présentation des EEI
La façon de présenter les messages relatifs aux EEI est actuellement un sujet de débat omniprésent parmi les acteurs de la lutte antimines. Si chacun s’accorde à reconnaître qu’il est essentiel que les bénéficiaires soient correctement informés des bons comportements à adopter pour se protéger, les avis divergent quant aux visuels à utiliser pour présenter les EEI. Selon les personnes interrogées, lorsqu’une grande partie des EEI sont du même type, il peut être utile de les décrire à l’aide d’images. Ce fut notam- ment le cas en Iraq, où des images et
Extrait d’un magazine pour enfants diffusé en Iraq et réalisé par la DMA (Direction de la lutte antimines) et Humanity & Inclusion
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