REVIEW OF NEW TECHNOLOGIES AND METHODOLOGIES FOR EORE

MÉTHODES PROPRES AUX RÉFUGIÉS ET AUX PERSONNES DÉPLACÉES DE RETOUR DANS LEUR FOYER Si, à l’origine, les questions relatives aux méthodes à élaborer pour mettre en œuvre des activités d’EREE efficaces auprès des personnes déplacées à l’intérieur de leur pays et des réfugiés de retour dans leur foyer ne faisaient pas explicitement partie des thèmes à aborder dans le cadre de la présente étude, elles ont été soulevées à plusieurs reprises, raison pour laquelle une section leur est entièrement consacrée. En réalité, les problèmes en la matière sont multiples. En premier lieu, on ne dispose en règle générale que de très peu d’occasions d’atteindre un groupe cible donné. Comme indiqué lors d’un récent atelier sur l’EREE organisé dans le cadre de la crise des réfugiés syriens, 61 en Iraq et en Syrie «on constate généralement une forte augmentation du nombre d’accidents au cours des trois premiers mois suivant la libération d’une ville… la majorité de ces accidents étant dus à des engins explosifs et se produisant dans les premiers jours ou les premières semaines suivant le retour des personnes». 62 En Afghanistan, le plus souvent, les rapatriés se dispersent dans tout le pays, y compris dans des zones impossibles d’accès pour des raisons de sécurité, ce qui les rend difficiles à localiser par la suite. Juste après le retour de ces personnes, lorsque le nombre d’accidents est au plus haut, les capacités médicales et de déminage sont généralement limitées, ce qui augmente le risque de voir ces accidents se transformer en accidents mortels. En outre, dans les zones libérées depuis peu où on ne dispose pas encore d’informations au niveau local concernant la présence et l’emplacement d’engins d’explosifs, les données sur la contamination sont en règle générale très limitées, ce qui rend difficile l’identification des types d’EEI les plus courants. Ce cumul de problèmes amène les praticiens de l’EREE à se poser de nombreuses questions, notamment où et par quels moyens atteindre les réfugiés ou les personnes déplacées sur le chemin du retour avant qu’ils n’atteignent leur destination finale, ou encore quel type de message leur transmettre alors qu’on ne dispose encore que de

très peu de données sur l’étendue de la contamination, de capacités de déminage limitées et, dans certains cas, d’une autorité nationale/locale en cours de création. Pour résoudre une par tie de ces problèmes, les praticiens de l’EREE s’efforcent d’atteindre les réfugiés, les personnes déplacées à l’intérieur de leur pays, les migrants et les gens du voyage avant qu’ils ne retournent dans leur foyer ou ne rejoignent la zone touchée, par exemple à des points de passage aux frontières. Pour ce faire,

«Zone de passage» à l’arrivée aux frontières, Afghanistan.

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