Éléments de valeur ajoutée unique
Approche fondée sur des faits
Pour être efficace, l’EREE doit impérativement s’appuyer sur une analyse approfondie menée selon une démarche ascendante. Ce principe fondamental sera abordé plus en détail dans la section suivante sur la promotion de changements de comportements. Ces trois approches reposent sur des méthodes participatives visant à impliquer les communautés dans le processus de définition des besoins. Les lignes directrices du Mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge sur la SRPCS se distinguent particulièrement par la rigueur de leur cadre d’analyse des besoins, lequel prévoit entre autres une évaluation de la situation s’agissant de la contamination par des armes, une étude des capacités et des points faibles des communautés touchées face à la contamination par des armes tenant compte des sexospécificités et de la diversité (y compris en ce qui concerne la sensibilisation au risque, les comportements existants et les entraves à l’adoption de comportements plus sûrs), et un examen des fonctions et des capacités de l’organisme et des partenaires d’exécution.
Messages sur la sécurité dans les zones en proie/sujettes à des conflits
Si chacune de ces trois approches prévoit des propositions de messages de sécurité à diffuser dans les régions en proie à des conflits, par exemple en cas de bombardement aérien ou de pilonnage d’artillerie, la méthode sur la Préparation et la protection en cas de conflit (PCC) a été spécifiquement conçue à cet effet. D’après les résultats de l’examen de plus de 500 tests proposés au début de séances d’EREE dispensées en Palestine et transmis par le SLAM/UNMAS, plus des deux tiers des bénéficiaires disposaient déjà de connaissances élémentaires sur les mesures de sécurité liées à la présence d’engins explosif ; en revanche, à peine un tiers d’entre eux savaient comment se comporter pendant et après une attaque, et moins d’un cinquième étaient conscients des précautions à prendre pour se préparer à un conflit, signe de lacunes manifestes s’agissant des types de risques contre lesquels on apprenait aux habitants à se protéger. C’est précisément ce type de lacune que l’approche axée sur la PCC vise à combler, et cette méthode est particulièrement adaptée aux environnements urbains. C’est la raison pour laquelle en sus de la sensibilisation aux risques des restes explosifs de guerre (REG), les séances de formation à la PCC comprennent également des messages sur la sécurité avant, pendant et après le conflit, ainsi que des conseils vitaux et des consignes de sécurité élémentaires en cas d’incendie. Les sujets abordés vont de la préparation de kits d’urgence aux mesures à prendre pour sécuriser sa maison, en passant par les procédures de sécurité à l’intérieur des bâtiments et à l’extérieur lors d’attaques, les positions de sécurité et la sécurité en cas d’évacuation.
68 | Chapitre 2
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