REVIEW OF NEW TECHNOLOGIES AND METHODOLOGIES FOR EORE

• Réunir des éléments attestant de l’efficacité des approches, y compris dans des environnements complexes. Ces évolutions étant assez récentes, il semble que pour l’heure, peu d’études ou d’évaluations (voire aucune) aient été réalisées à ce sujet. Il convient également de nouer davantage de partenariats, aussi bien au sein du secteur de la lutte antimines qu’en dehors. L’approche en matière de Préparation et de protection en cas de conflit nous a notamment appris qu’établir des partenariats avec des autorités et de grandes organisations en charge de l’éducation au niveau local peut : a) avoir un effet multiplicateur sur la portée et l’étendue dans des zones touchées par des conflits armés et b) permettre de tirer avantage d’économies d’échelle. Créer des partenariats intersectoriels, par exemple dans le cadre de la programmation intégrée, peut également contribuer à lutter contre les nombreux facteurs de risque auxquels sont confrontés les habitants de zones touchées par des engins explosifs et leur éviter d’avoir à faire des choix impossibles, comme l’a notamment mis en lumière une étude intitulée Integrated Approaches to EORE in ASEAN Member States 73 (Approches intégrées de l’éducation aux risques des engins explosifs dans les pays membres de l’ANASE, uniquement en anglais) publiée en mai 2020 par le Centre régional d’action contre les mines de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ARMAC).

AFGHANISTAN: INTÉGRATION DE L’EREE À L’INTÉRIEUR DES PLATEFORMES ET RÉSEAUX DÉJÀ EN PLACE AU NIVEAU NATIONAL

ÉTUDE DE CAS

Pour faire face à l’augmentation du nombre d’accidents liées à des EEI et à l’afflux massif de personnes en situation de déplacement, la Direction de la coordination de la lutte antimines de l’Afghanistan (DMAC) s’est efforcée d’intégrer l’EREE à l’intérieur des plateformes et réseaux déjà en place au niveau national afin de faciliter la diffusion de messages vitaux. Les mesures suivantes ont notamment été prises : • Création d’un groupe de travail technique sur l’EREE dirigé par la DMAC et composé d’organismes de lutte antimines et d’autres acteurs de l’aide humanitaire et du développement ; • Adhésion à des organismes tels que le Conseil national de sécurité, le Comité en charge de la réduction du nombre de victimes civiles et le Sous-groupe pour la protection des enfants en situation d’urgence du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) ; • Signature de protocoles d’accord avec plusieurs ministères, dont les ministères de l’Agriculture, de l’Irrigation et de l’Élevage, de l’Éducation, de l’Information et de la Culture, de la Santé publique, des Transports et de l’Aviation civile, ainsi qu’avec la Direction indépendante de Kochi ; • Formation de formateurs en EREE à l’intention d’agents de terrain d’organisations humanitaires œuvrant à la protection de l’enfance; et • Intégration d’activités d’EREE dans des écoles communautaires en s’appuyant sur des infrastructures de l’UNICEF, par exemple des espaces adaptés aux enfants.

Chapitre 2 | 71

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