RÉSUMÉ
APERÇU GÉNÉRAL
Ces dernières années, le nombre de victimes d’engins explosifs (EE) parmi les civils a progressé à une vitesse alarmante. Cette forte augmentation s’explique par plusieurs facteurs – dont l’allongement de la durée des crises humanitaires, l’urbanisation des conflits, les déplacements de populations de grande ampleur ou l’utilisation très répandue d’engins explosifs improvisés (EEI) – qui entravent fortement l’efficacité et l’utilité des activités d’éducation aux risques des engins explosifs (EREE). Au cours de l’année écoulée, l’éducation au risque (l’un des grands volets de la lutte antimines) a suscité un vif regain d’intérêt de la part de la communauté internationale, laquelle a reconnu qu’il était essentiel d’intensifier les efforts d’EREE et d’élaborer de nouveaux outils, méthodes et stratégies pour protéger les civils des dangers liés aux EE. Si la pandémie de COVID-19 a favorisé l’émergence de nouvelles questions, elle a aussi servi de catalyseur en incitant le secteur de l’EREE à renforcer l’échange systématique de bonnes pratiques et entamer une réflexion commune sur des moyens innovants de sensibiliser au risque et de promouvoir des changements de comportement. La présente étude vise à éclairer la réflexion en cours des praticiens de l’EREE sur la manière de résoudre les difficultés décrites dans le document EORE Sector Mapping and Needs Analysis (Analyse du secteur et des besoins en matière d’EREE, en anglais uniquement) publié en décembre 2019 et d’autres problématiques apparues avec la crise du COVID-19. Pour ce faire, elle se penche sur de nouvelles technologies et méthodes prometteuses servant à la mise en œuvre et au suivi d’activités d’éducation au risque dans le but de répondre à trois grands enjeux: l’éducation aux risques liés aux EEI, l’éducation au risque dans des environnements urbains complexes et l’éducation au risque dans des zones difficiles d’accès ou inaccessibles. Ce rapport présente des exemples, de bonnes pratiques et de nouvelles solutions mises en œuvre pour résoudre ces difficultés, aussi bien au sein qu’en dehors du secteur de l’EREE, et s’appuie sur les dernières initiatives élaborées pour s’adapter à l’épidémie de COVID-19. Il s’achève sur un ensemble de recommandations et un inventaire des lacunes qu’il reste à combler. Les données figurant dans cette étude ont été recueillies entre décembre 2019 et juillet 2020 dans le cadre d’une analyse de documents, d’entretiens menés auprès de personnes-ressources clés, d’un atelier virtuel de parties prenantes et d’une enquête en ligne menée auprès de 34 organisations et 16 pays.
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