REVIEW OF NEW TECHNOLOGIES AND METHODOLOGIES FOR EORE

Cette étude atteste de la détermination du secteur de l’éducation aux risques des engins explosifs à évoluer et à revoir ses pratiques, outils et approches pour améliorer la qualité de ses interventions et surmonter les obstacles. Ces dernières années, les praticiens de l’EREE ont fait des progrès notables dans l’adoption de nouvelles technologies mais il reste encore de nombreuses pistes à explorer pour tirer pleinement parti des avancées technologiques tout en veillant à limiter les risques y afférents. Établir des partenariats avec des sociétés de technologie et d’autres secteurs pourrait aider à avancer dans cette voie. Cette étude a également permis de confirmer qu’innover ne revient pas systématiquement à s’équiper de l’outil de pointe le plus récent ou le plus prestigieux: parfois, revenir aux fondamentaux en portant un regard différent sur les choses peut s’avérer tout aussi utile. Dans l’intervalle, d’un point de vue méthodologique, les praticiens de l’EREE s’emploient à repousser les limites de l’éducation au risque dans son acception classique. Des approches holistiques ont été élaborées pour faire face à un plus large éventail de facteurs de risques auxquels les communautés sont exposées, et la théorie du changement de comportement est mise à profit pour renforcer l’impact des interventions. Ces évolutions ouvrent de nouvelles perspectives prometteuses et devraient permettre à l’EREE de répondre de manière plus globale aux besoins des femmes, des hommes, des filles et des garçons à risque. S’agissant des trois grandes thématiques abordées, la présente étude aboutit aux conclusions suivantes: • Bien qu’aucun consensus ne se dégage au sein du secteur sur la question de la présentation visuelle des engins explosifs improvisés, la plupart des praticiens de l’EREE conviennent que l’ éducation aux risques des EEI doit avant tout mettre l’accent sur l’appréciation de la situation, en se montrant «attentif à toute présence d’éléments anormaux ou à toute absence de normalité». La notion de «connaissance tactique des modifications du terrain» est sans doute celle qui traduit le mieux cette approche. En cas d’utilisation de représentations visuelles d’EEI, il conviendra de travailler en étroite collaboration avec les équipes d’enquête et de déminage pour en garantir l’exactitude, et d’actualiser constamment ces supports visuels en fonction des tendances relatives aux types d’EEI utilisés. Les technologies numériques pouvant faire l’objet d’une mise à jour instantanée présentent des avantages à cet égard, tout comme les supports favorisant l’appréciation de la situation (par exemples les récits oraux ou les techniques de réalité virtuelle/augmentée). • Par rapport à l’EREE en milieu rural au sortir d’un conflit, mener des activités d’ EREE dans des environnements urbains , où les frontières entre sécurité et insécurité sont plus floues, présente des contraintes supplémentaires en termes de sécurité. Il est essentiel que les praticiens de l’EREE intervenant dans des zones urbaines présentant un risque élevé de contamination par des engins explosifs évaluent attentivement le contexte opérationnel, rendent compte des problèmes spécifiques, et mettent en place des mesures appropriées en matière d’évaluation des risques et de sécurité pour garantir la sécurité du personnel comme de la communauté concernée.

96 | Conclusion

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